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Jobs and Skills in the Transition to a Net-Zero Economy

A Foresight Exercise

Canada | 2022

There is a growing consensus on the benefits of transitioning to a net-zero economy beyond simply controlling global temperature rises. These are often referred to as co-benefits, and a significant one is job creation. Jobs are created through a net-zero transition as a result of changes in technologies and demand, modes of production, macroeconomic conditions, and international trade. While the transition’s overall impact on jobs is expected to be positive, it will be spread unevenly across sectors. The business case for a decarbonized economy rests on the successful transition of workers from jobs expected to disappear to those that will emerge and grow. The questions that follow have to do with how these changing jobs across sectors will affect the demand for skills and how policy-makers should respond by creating skills policy that enables clean and resilient growth across a range of net-zero emissions futures.

To answer these questions, this report presents a foresight exercise that models the jobs and skills that would be required in a net-zero economy across a set of distinct futures. There are many ways that Canada could reach net-zero emissions. In this report, we consider three:

  • A lower-carbon-intensity pathway with high rates of fuel switching in favour of end-use electrification
  • A higher-carbon-intensity pathway that relies less on fuel switching and more on carbon capture or direct air capture (DAC) technologies
  • A middle-ground that contains elements of both and a greater reliance on carbon offsets

While all three pathways take us to a net- zero emissions goal by 2050, the key features varying across these scenarios are the stringency of greenhouse gas (GHG) emissions reduction policies, market conditions, and technology parameters. Other co-benefits of reducing emissions (which are not modelled here) include improved health outcomes, higher resource efficiency, reduced air pollution, technological innovation and spillovers, as well as better distributional impacts (Deng et al., 2017).

Key Takeaways

  1. Decarbonization has little impact on employment in the majority of sectors. The growth of fully 75% of jobs in the economy is not directly affected by these decarbonization scenarios because they are in sectors that are neither energy-intensive nor GHG-intensive (e.g., retail, finance, healthcare, education, and services).
  2. Non-technical skills are as important as, if not more important than, technical skills in a net-zero green transition. Even where technical skills like operations monitoring and quality control are necessary, the score for importance of non-technical skills is higher. This does not render technical skills inconsequential, but underscores the importance of broad-based skills profiles needed for jobs in a decarbonized future. In fact, technical skills combine with non-technical skills to form “green literacy,” which is essential for the workforce in a low-carbon future.
  3. Workers across provinces have different skills development needs as they transition. Those in resource-dependent regions are particularly vulnerable to this transition as resource jobs are likely to decline in all the three decarbonization pathways modelled for this analysis. However, these losses would be offset through job growth in other sectors, implying that one way to support these workers would be to provide skills training that allows workers from the oil and gas sectors to transition to greener occupations.

Étude prospective sur l’emploi et les compétences durant la transition vers une économie carboneutre

Outre le simple fait de contenir la hausse mondiale des températures, il existe un consensus croissant relatif aux avantages d’une transition vers une économie carboneutre. Ces avantages sont souvent appelés « co-bénéfices » et l’un des plus importants concerne la création d’emplois induite par les changements technologiques et l’évolution de la demande, des modes de production, des conditions macroéconomiques et du commerce international qui en découleront. Alors que cette transition devrait avoir un effet global positif sur l’emploi, il sera réparti de manière inégale à travers les secteurs. L’argumentaire en faveur d’une économie décarbonée repose sur la transition réussie des travailleurs occupant des emplois amenés à disparaître vers les nouveaux postes qui vont émerger et se développer. En toute logique, il convient donc de se demander quels seront les effets d’une telle évolution intersectorielle sur les besoins en compétences, et quelle politique des compétences les décideurs devront adopter en vue de favoriser une croissance propre et résiliente dans un éventail de scénarios carboneutres.

Pour répondre à ces questions, le présent rapport s’appuie sur une étude prospective qui modélise les emplois et les compétences qui seraient nécessaires dans une économie carboneutre, en fonction de divers scénarios. En effet, le Canada peut atteindre son objectif de carboneutralité de multiples façons. Dans le présent rapport, toutefois, nous avons étudié les trois pistes suivantes :

  • Une approche à plus faible intensité carbonique axée sur un taux élevé de remplacement de combustible en faveur de l’électrification des usages finaux.
  • Une approche à plus haute intensité carbonique reposant moins sur le remplacement de combustible et davantage sur les technologies de capture du CO2 ou de capture atmosphérique directe (CAD).
  • Un scénario intermédiaire alliant ces deux approches et reposant davantage sur la compensation des émissions de CO2

Si ces trois approches ou trajectoires permettent d’atteindre l’objectif de carboneutralité à l’horizon 2050, les principales variables associées à chaque scénario sont la rigueur des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), les conditions du marché et les paramètres technologiques. Parmi les autres co-bénéfices (non modélisés ici) d’une réduction des émissions figurent également l’amélioration de la santé, l’utilisation plus efficace des ressources, la diminution de la pollution atmosphérique, l’innovation technologique et ses aboutissants, ainsi qu’un meilleur effet distributif (Deng et coll., 2017),

Points Clés

  1. La décarbonation a peu d’effet sur l’emploi dans la majorité des secteurs. La croissance de pas moins de 75 p. 100 des emplois n’est pas directement affectée par ces scénarios de décarbonation car les postes en question concernent des secteurs peu énergivores ou à faible émission de GES (par exemple, le commerce, la finance, la santé, l’éducation et les services).
  2. Les compétences non techniques sont aussi importantes, voire plus, que les compétences techniques dans la transition écologique vers la carboneutralité. Même dans les secteurs exigeant des compétences techniques telles que le suivi du fonctionnement ou le contrôle de la qualité, les compétences non techniques présentent un score d’importance supérieur. Si ce constat n’enlève rien à l’utilité des compétences techniques, il souligne l’importance des compétences générales dans les postes à pourvoir au sein d’une économie décarbonée. De fait, l’association de diverses compétences techniques et non techniques forme la « littératie écologique » que la main-d’œuvre devra acquérir dans un avenir à faible émission de carbone.
  3. Le perfectionnement professionnel nécessaire à la transition des travailleurs n’est pas le même d’une province à l’autre. Dans les régions dépendantes des ressources, les travailleurs s’avèrent particulièrement vulnérables face à cette transition, car les trois trajectoires de décarbonation modélisées dans la présente analyse se traduiront probablement par un déclin des emplois connexes. Toutefois, ces pertes pourraient être compensées par la croissance de l’emploi dans d’autres secteurs. Pour soutenir les travailleurs concernés, par exemple dans l’industrie du pétrole et du gaz, il serait ainsi envisageable de les former en vue d’une transition vers des emplois plus écologiques.

Published:

May 2022